J’ai découvert le pop-up grâce à un workshop avec le collectif Icinori.

Le travail du papier me donne énormement de plaisir. Si ce dernier est le support de la poésie, le papier est lui-même poésie. Sa mise en forme et ses proprietés en font un allié précieux. 

Panthère de poche

Les volets maintenant sont ouverts, bonjour ! Mais il n’y a personne, l’été, le soleil, la chaleur rose et dorée.
Personnes? En es-tu sûr ? À qui appartient cette ombre qui dépasse des buissons.

Est-ce une chenille joyeuse ? Est-ce la queue d’un vieux caméléon ? Est-ce une lianne ? 

Regarde, là-bas, derrière les feuilles pointues cette herbe noire et soyeuse.  Est-ce un morceau de la nuit resté accroché aux ronces ?

Non, c’est la reine de la forêt, l’amie du ciel chaud et dorée : Une panthère aux pattes de velours.

Texte :  Guillaume Sire

Nua...jeux

Quatre nuages queue leu leu dans le ciel bleu.

D’abord, trois personnages. Puis un chameau en nage. Un cinquième pris de curiosité  s’est glissé.

Dans le firmament, des éléphanteaux s’en echappent en troupeau.

Un sixième leur fait il peur ? Les nuages filent et s’évaporent.

Affamé le soleil s’échauffe, les course. Voilà une girafe jaune.

Texte :  Vladimir Maïakovski
Traduction :  Odile Belkeddar